Urtzu, c’est l’homme sanglier qui sort pour Carnaval, à grand renfort de cloches et de tintement d’os, dans une province du centre de la Sardaigne. Le rituel qu’il pratique est curieusement le même que dans tous les rituels de métamorphoses européens lors de Carnaval. L’homme sauvage sort juste avant le printemps pour réensauvager le monde, pour accompagner le cycle de la saison et la circulation des âmes, pour nouer le lien avec l’invisible et les non-humains, interroger notre rapport à l’animalité.

Mort, résurrection, salissures, transformations, sont les communs de ces apparitions d’hommes ours, d’homme cerf, d’hommes chèvres, d’homme arbres… du Pays Basque à la Finlande en passant par la Roumanie, la Catalogne et l’Occitanie.

Alternant musique, chant, conte, poésie, récit, et projections, Urtzu s’apparentera à un voyage musical raconté à deux voix, faisant écho à la sensibilité de Coline et Clément. Une création à la croisée de la musique traditionnelle, de la poésie, de la musique fonctionnelle  mais aussi de l’intimité et de la transe.

Nous le voyons comme un éclairage particulier sur des pratiques autochtones survivantes au post modernisme, encore bien vivantes malgré l’effondrement des diversités culturelles.